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La partition

 

Le Bal des Boiteux est le titre d’une œuvre inédite. Celle-ci propose une nouvelle manière d’entendre la musique d’église, à travers des arrangements originaux aux multiples influences : chant choral, grégorien, gospel ; musique classique, ethnique, folklorique ; accents de jazz et de rock… C’est tout autant un bain de fraicheur et de diversité qu’une entreprise de revalorisation du patrimoine musical religieux.

 

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"​Très belle composition, joyeuse, subtile et si profonde."

Les 4 tableaux de la partition méditent 4 temps de la messe, autour de l'acclamation de l'Evangile, sa proclamation dans l'Annonciation, le chant de l'Agnus Dei et la présentation du pain rompu "Heureux les invités".

 

 

La familiarité mélodique et rythmique de 3 airs fréquemment retenus pour l'acclamation forme le support du 1er tableau, où ils sont successivement exposés avant d'être mêlés. Après une introduction méditative (section A), un Gloria grégorien bombe son torse médiéval (section B) et débouche sur la première de ces 3 mélodies : le refrain du chant Jour du Vivant, arrangée en folklore irlandais (section C). La 2ème, Alleluia issu du renouveau charismatique, nous fait voyager vers les Andes, ses cordes, ses flûtes et ses trompettes de carnaval (section D). Le Gloria est évoqué en transition vers le thème on-ne-peut-plus standard Par la musique et par nos voix qui constitue la 3è mélodie (section E). D'une exposition chorale de celle-ci, on dérive peu à peu vers une valse swing avec des chorus de guitare et violon (section F).

A un joyeux mélange (section G) des trois succède finalement un tutti qui surfe sur la vague rythmique de Jour du Vivant (section H) avant la coda qui annonce la proclamation (section I).

 

Quelques antiennes de Psaumes sur fond de chants d'oiseaux (section A) puis un carillon (section B) installent le 2ème tableau dans un caractère méditatif à l'image de certaines entrées d'abbayes drapées de lumière vespérale. La bonne nouvelle de l'Annonciation nous attend à l'intérieur, sur l'air Greensleeves donné aux paroles du refrain Voici que l'Ange Gabriel. Celui-ci revient en leitmotiv (sections C, E, G & H) pour encadrer 3 séquences de valorisation du patrimoine musical dédié à la figure de Marie. D'abord, le dynamisme d'un Ave Maria traditionnel aux accents orientaux (section D), évoquant la mise en route "en toute hâte" de la mère de Jésus pour la Visitation ; puis, l'enchainement de 4 airs communs en forme de danse folk - une Chapeloise pour être précis - (section F) ; enfin, un choral de vents sur l'air de Chez nous soyez Reine (section I).

Le voile méditatif retombe lentement avec l’Ave Maria priant servi par deux guitares tout en résonances (section J), et une coda à la fois ample et intérieure (section K).

 

Le 3ème tableau intervient dans le contexte liturgique du geste de paix et du chant pour la fraction du pain, sous une forme triptyque. Après une brève salutation d’usage, la flûte est à l’honneur, dont un chorus improvisé est encadré par la reprise d’un thème d’Agnus commun dans un arrangement ouvragé (section A). Le cri « Shalom ! » retentit alors, scandé inlassablement dans l’apposition de deux chants du folklore israélien, avec ce qu’il convient de liesse et de ferveur pour cet instant de communion (section B & C).

Un retour à l’intériorité est apporté par le thème Agneau de Dieu qui as ouvert le livre, successivement médité aux instruments (section A), chanté par les voix angéliques (section E) et ruminé aux violons (section F). Entre ces 2 dernières séquences, s’élève un pont de poésie et de mystère.

Le 3ème volet nous ramène comme en procession sur l’air traditionnel choisi en hymne des Journées Mondiales de la Jeunesse de Paris (1997). Après la progression trinitaire d’un arrangement soulignant la majesté de la mélodie (section G), le final en presto évoque l’ébranlement des puissances célestes (section H).

 

 

« Heureux les invités au repas du Seigneur ! » C’est sur cette parole d’une immense portée spirituelle que s’arrête le 4ème tableau, le plus développé de l’œuvre et le plus composé également. A peu près tous les versets de la Bible explicitant une voie de bonheur (« Heureux l’homme qui… ») sont parcourus, en 4 groupements selon leur placement dans le Livre et s’appuyant sur la complicité entre chœur et solistes, particulièrement mis en valeur ici.

Tout commence avec des accents amérindiens, qui nous plongent dans les racines de la foi heureuse révélée par l’ancien testament, et dont les naïvetés harmoniques et rythmiques visent davantage l’universalité et l’entrain que la cohérence du propos anthropologique (sections A à F). Le 2ème groupement expose les nombreuses formules de bonheur que recèle le livre des Psaumes, dans une alternance entre antiennes de l’ordinaire liturgique et versets sur une psalmodie originale (sections G, H & J). Le travail mené au monastère de Keur Moussa (Sénégal) en est la première source d’inspiration, qui prend acte de la primauté du rythme en Afrique et l’intègre au grégorien. Au cœur de ce groupement figure le psaume 1, initiatique s’il en est, chanté sur un fond grégorien emprunté à l’air commun du Veni Creator (section I).

Toute la profondeur du chant orthodoxe transparait dans le 3ème groupement, qui énonce les Béatitudes évangéliques par la voix du Baryton (section K), et toute la fraîcheur joyeuse du nouveau testament ensoleille le dernier groupement où chœur et solistes sont une nouvelle fois métissés (section L).

Ce 4ème tableau, et, avec lui, toute l’œuvre, se referme lentement sur la réponse de l’assemblée « Seigneur je ne suis pas digne de te recevoir mais dis seulement une parole et je serai guéri » en polyphonie originale sur un air de Sylvanès, développé en hymne basé sur les derniers mots du prêtre avant la communion «que le corps et le sang du Christ nous garde pour la vie éternelle», laissant la place à l’Amen final exprimant dans une cadence parfaite le caractère immuable de la révélation.

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